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Tzinacapan
Vocabulario mexicano de San Miguel Tzinacapan (Sierra Norte de Puebla)
Sybille Toumi de Pury
1984
saisie : Danièle Babout
mise en forme : Sybille de Pury (CELIA, CNRS)
programmation : Marc Thouvenot (CELIA, CNRS)
Le Vocabulario mexicano de San Miguel Tzinacapan a été publié en 1984 à Paris par la revue Amerindia. On a là un working paper, une étape préliminaire à un travail lexicographique qui se voulait de plus large envergure et qui devait être réalisé en collaboration avec des instituteurs de la communauté de San Miguel Tzinacapan dans le cadre d'un projet d'école primaire bilingue. Ce lexique a été édité sous forme de "una cartilla con espacios en blanco que permitan a todas las personas de la comunidad interesadas en esta búsqueda [lexicológica] anotar al margen términos ausentes, agregar expresiones coloquiales y corregir errores". Le projet n'a pas abouti.
Les mots sont tirés d'un corpus de contes de la tradition orale et d'enquêtes lexicales réalisées en collaboration avec plusieurs membres de la communauté[1]. La révision des données a été faite à San Miguel Tzinacapan par Blas Soto.
Le G.D.N., qui met en relation différents dictionnaires du nahuatl, ne peut le faire qu'à travers une orthographe commune. A partir du 20ème siècle, et sous l'impulsion de la linguistique, l'orthographe cherche une meilleure adaptation à la langue en abandonnant certaines graphies héritées de l'espagnol (par exemple : les transcriptions <c>/<qu> du phonème /k/ et <c>/<z> du phonème /s/) ou en évitant les graphies complexes d'un seul phonème (la graphie <hu> du phonème /w/ est souvent remplacée par <w>). Des solutions différentes sont imaginées selon que les auteurs sont plus sensibles à l'idée que l'orthographe doit maintenir les usages communs ou selon qu'ils acordent plus d'importance à la concordance entre un son et un graphème. L'orthographe utilisée dans le Vocabulario de Tzinacapan est celle qu'a choisie la communauté lors de réunions tenues en 1982 à la demande de l'INI.
Les orthographes modernes se caractérisent par leur bonne cohérence interne et, de ce fait, sont transposables aux normes du G.D.N. par des règles simples. Pour le Vocabulario de Tzinacapan, on a appliqué les règles de normalisation suivantes :
<ka, ko, ku> à |ca, co, cu|
<ke, ki> à |que, qui|
<k> (+Consonne) à |c|
<k> (final)à |c|
<se, si> à |ce, ci|
<sa, so>à |za, zo|
<s> (+Consonne) à |z|
<ts> à |tz|
<j> à 0
<ui, ue, ua> (après Voyelle) à |hui|, |hue|, |hua|
<ui, ue, ua> (début) à |hui|, |hue|, |hua|
<ui, ue, ua> (après <l>) à |lhui|, |lhue|, |lhua|
La normalisation oblige donc à rechercher les mots dans le G.D.N. en les écrivant avec une ortographe de type classique. Nous avons tenté de remédier à cet inconvénient en donnant la possibilité de rechercher les mots avec leur transcription moderne. C'est le programme qui se charge de les transformer. Par exemple :
Le traitement des variantes dialectales pose des problèmes radicalement différents de celui des variantes orthographiques, puisque les traits dialectaux sont inhérents à la langue. Il n'était pas concevable d'intervenir sur la langue, mais de ne pas élaborer une norme qui puisse faire coincider les différents systèmes phonologiques aurait interdit toute comparaison entre les dictionnaires. Nous avons donc fait le choix d'opérer une normalisation au niveau phonologique.
Voici les règles de normalisation qui s'appliquent de façon générale à tout le lexique :
/ta/ à |tla|
/ti/ final à |tli|
/t/ final à |tl|
/uouh/ final à |uauh|
/uou/ à |uau|
/youh/ final à |yauh|
/you/ à |yau|
/ke/ final à |ki|
/ne/ final à |ni|
En nahuatl classique, la tradition orthographique veut que l'on transcrive par la suite <ll> la variante [l] du phonème /l/ précédé de /l-/ (/kal-li/ "maison" : <calli> ; <auilaca> à |ahuillaca| ; <kalyolo> à |calyollo|), et cela, même si la prononciation [kali] n'exprime pas la gémination de [l]. Les transcriptions modernes, sous l'impulsion des locuteurs qui cherchent à faire correspondre le plus exactement possible l'orthographe à la prononciation, écrivent <li> (<kali>). Le G.D.N. oblige à transcrire le double |ll|.
Le principe retenu par le G.D.N. a été de n'intervenir en aucun cas au niveau morphologique. La normalisation est restreinte à l'établissement d'une norme orthographique et phonologique.
Dans le Vocabulario de Tzinacapan de nombreux substantifs apparaissent sans suffixe absolu[2]. Nous ne l'avons pas rétabli car cela aurait, en effet, supprimé un trait dont il est possible qu'il s'apparente à ce que Carochi nommait "nombres imperfectos o mutilos" :
ay algunos nombres imperfectos, y mutilos; porque les falta su final tl, tli, ô alguna de las otras, porque se dicen por mofa, y vituperio; ò porque denotan mutilacion, ò falta de persona, ò cosa de quien se dicen. (Paredes, 1759 : 10)
On remarque que l'ensemble des dérivés nominaux dont on attendrait qu'ils se terminent en /-liz-tli/ se terminent dans la variante de Tzinacapan en /-liz/. La tendance de ne pas marquer l'absolu dans ce dialecte se voit aussi sur les noms terminés en /l-li/, dont certains conservent la prononciation du i final (<kali>) alors que d'autres la perdent et deviennent ainsi monosyllabiques. C'est le cas de /mil-li/ et de /mol-li/ que nous avons conservé dans la normalisation sous la forme |mil| et |mol| de la variante.
Dans la version sur papier du Vocabulario de Tzinacapan les verbes transitifs sont présentés avec tous les préfixes actanciels qu'ils admettent. La politique choisie pour l'intégration dans le G.D.N. a été de ne conserver que le préfixe défini pour marquer le verbe transitif, et de ne donner la forme avec l'indéfini que dans le cas où il est semi-figé (Pury, 2005) :
o kikelpachoa "doblar algo"
o kikepa "voltear algo"
PAREDES, Ignacio de, (1979) Compendio de Arte de la Lengua Mexicana del P. Horacio Carochi, de la Compania de Jesús, dispuesto con brevedad, claridad y propriedad por el P. Ignacio de Paredes. En México, en la Imprenta de la Biblioteca Mexicana, 1759. México, Editorial Innovación. 202p.
PURY, Sybille de (2005) Los rastros de un proceso de ‘mano invisible’ en el diccionario náhuatl de Molina (1571), Trace n° 47, México, CEMCA
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Tzinacapan
Vocabulario mexicano de San Miguel Tzinacapan (Sierra Norte de Puebla)
Sybille Toumi de Pury
1984
registro de datos: Danièle Babout
conformación: Sybille de Pury (CELIA, CNRS)
programación : Marc Thouvenot (CELIA, CNRS)
Introducción
Sybille de Pury
Traducción : Anne Marie Pissavy
El Vocabulario mexicano de San Miguel Tzinacapan fue publicado en 1984, en Paris, por la revista Amerindia. Se trata de un working paper, etapa preliminar a un trabajo lexicográfico que se proponía tener una amplitud mucho mayor y que debía realizarse en colaboración con maestros de la comunidad de San Miguel Tzinacapan, en el contexto de un proyecto de escuela primaria bilingüe. Se editó pues esta lista de palabras como una "cartilla con espacios en blanco que permit[ieran] a todas las personas de la comunidad interesadas en esta búsqueda [lexicológica] anotar al margen términos ausentes, agregar expresiones coloquiales y corregir errores". No se logró concretizar el proyecto y el Vocabulario se quedó tal cual .
Las palabras proceden de un corpus de cuentos de la tradición oral y de encuestas léxicas realizadas en colaboración con varios miembros de la comunidad. Blas Soto revisó los datos en San Miguel.
El G.D.N. relaciona entre sí varios diccionarios del náhuatl y sólo puede realizarlo mediante una ortografía común. A partir del siglo XX, y bajo el impulso de la lingüística, la ortografía busca una mejor adaptación al idioma al abandonar ciertas grafías complejas heredadas del castellano (por ejemplo, <c/qu> para /k/, <c/z> para /s/, <hu> para /w/). Se conciben respuestas diferentes conforme los autores tiendan hacia una transcripción más fonética o más fonológica. Últimamente se nota cierto regreso hacia la ortografía tradicional que tiene la ventaja de unificar las transcripciones. Sin embargo las ortografías modernas se caracterizan por su estabilidad y una buena coherencia interna y, por eso, son transferibles a la norma del G.D.N. mediante reglas sencillas. Se escribió el Vocabulario de Tzinacapan con una ortografía moderna cuya selección se había realizado dentro de la misma comunidad a petición del INI.
Para lograr establecer la correspondencia con los demás diccionarios, la transformamos según normas del G.D.N., conservando la forma original que se puede observar en la columna “paleografía”. Las correspondencias son las siguientes:
<ka, ko, ku> à |ca, co, cu|
<ke, ki> à |que, qui|
<k> (+Consonante) à |c|
<k> (final)à |c|
<se, si> à |ce, ci|
<sa, so>à |za, zo|
<s> (+Consonante) à |z|
<ts> à |tz|
<j> à 0
<ui, ue, ua> (después de una vocal) à |hui|, |hue|, |hua|
<ui, ue, ua> (inicio) à |hui|, |hue|, |hua|
<ui, ue, ua> (después <l>) à |lhui|, |lhue|, |lhua|
La normalización obliga pues a buscar las palabras en el G.D.N. escribiéndolas con ortografía de tipo clásico. Intentamos remediar este inconveniente dando la posibilidad de buscar las palabras a partir de su transcripción moderna; el programa se encarga de transformarlas. Por ejemplo
Se dan más adelante las reglas de normalización que permitieron una aplicación generalizada al conjunto del léxico.
<ta> à |tla| (indif.)
<t> à |tl| (fin.)
<ti> à |tli| (fin.)
<kkV> à |hkV|
<uouh> à |uauh| (indif.)
<youh> à |yauh| (indif.)
<ke> à |ki| (fin.)
<ne> à |ni| (fin.)
En náhuatl clásico, la tradición ortográfica pide que se transcriba por la serie <ll> la variante [l] del fonema /l/ precedido de /l/ (/kal-li/ à <calli> ; <auilaca> à |ahuillaca| ; <kalyolo> à |calyollo|), aun cuando la pronunciación [kali] no exprese la geminación de [l]. Las transcripciones modernas, impulsadas por los locutores que buscan la correspondencia más exacta posible entre ortografía y pronunciación, escriben <li> (<kali>) El G.D.N. obliga a transcribir la |ll| geminada.
El principio al que se atiene el G.D.N. es el de no intervenir en ningún caso a nivel morfológico. La normalización se limita al establecimiento de una norma ortográfica y fonológica.
En el Vocabulario de Tzinacapan aparecen numerosos sustantivos sin sufijo absoluto[3]. No lo reintegramos ya que esto hubiera suprimido un rasgo del que es posible pensar que se emparenta con lo que Carochi llamaba “nombres imperfectos y mutilos”
ay algunos nombres imperfectos, y mutilos; porque les falta su final tl, tli, ô alguna de las otras, porque se dicen por mofa, y vituperio; ò porque denotan mutilacion, ò falta de persona, ò cosa de quien se dicen. (Paredes, 1759 : 10)
Se observa que el conjunto de los derivados nominales de los que se esperaría que se terminasen en /-liz-tli/ se termina en /-liz/ en la variante de Tzinacapan. La propensión a no marcar el absoluto en este dialecto se observa también en las palabras terminadas en /l-li/ de las que ciertas conservan la pronunciación de la i final (<kali>) mientras que otras la pierden y se vuelven así monosilábicos. Es el caso de /mil-li/ y de /mol-li/ que conservamos en la normalización con la forma |mil| y |mol| de la variante.
En la versión en papel del Vocabulario de Tzinacapan los verbos transitivos vienen con todos los prefijos que admiten. La política escogida para su integración en el G.D.N. fue que no se conservara más que el prefijo definido para marcar el verbo transitivo y que sólo se diera la forma con el indefinido en caso de que estuviera semifijado (Pury, 2005):
• cuando la forma en ta introduce un sentido limitado
o kikelpachoa "doblar algo"
o kikepa "voltear algo"
• cuando la forma en ta- introduce varios sentidos limitados diferentes
• cuando ta introduce entidades animales o humanas
PAREDES, Ignacio de, (1979) Compendio de Arte de la Lengua Mexicana del P. Horacio Carochi, de la Companía de Jesús, dispuesto con brevedad, claridad y propiedad por el P. Ignacio de Paredes. En México, en la Imprenta de la Biblioteca Mexicana, 1759. México, Editorial Innovación. 202p.
PURY, Sybille de (2005) Los rastros de un proceso de ‘mano invisible’ en el diccionario náhuatl de Molina (1571), Trace n° 47, México, CEMCA